GHANA: LES JEUNES APPELéS à S'ENREGISTRER COMME éLECTEURS

Au Ghana, coup de départ de la deuxième session d’inscription sur les listes électorales afin de pouvoir voter lors du scrutin présidentiel de décembre. La première journée, mardi 7 mai, a connu son lot d’incidents techniques, depuis résolus selon la commission électorale. Les électeurs pas encore inscrits - généralement les jeunes - ont encore trois semaines pour s'enrôler sur les listes. RFI est allé à leur rencontre dans un centre de la capitale.

Avec notre correspondant à Accra, Victor Cariou

Quelques tensions ont éclaté ce matin dans ce centre d’Accra dédié à l’inscription sur les listes électorales. En cause, de longues files d’attentes causées par des problèmes techniques. Pas de quoi décourager Nafissah, étudiante de 19 ans, et Salifa, couturier de 21 ans. Les deux jeunes originaires du quartier de Maamobi voteront pour la première fois en décembre.

« C’est très important de voter, de pouvoir choisir le dirigeant de son choix, pour qu’il s’occupe du pays, de la gestion des déchets, des routes, de l’eau… », « comme vous le voyez, aujourd’hui, la situation est très difficile au Ghana. Tout ce que je souhaite, c’est que tout le monde obtienne de meilleurs emplois, pour que l’on puisse prendre nos vies en main. On doit donc voter avec beaucoup de précaution », témoignent-ils.

À leur côté, Salif Ayouba acquiesce de la tête. L’étudiant en sciences âgé de 18 ans regrette néanmoins une chose : que tous ses amis ne viennent pas, comme lui, chercher leur carte d’électeur. « Certaines personnes disent que le vote est inutile, que, une fois élus, les dirigeants ne les aideront pas. Que les politiques s’intéressent à eux seulement pendant les élections… Donc non, ils n’en pensent pas du bien. »

En tout, ce sont plus de 600 000 Ghanéens qui sont attendus pendant une vingtaine de jours, majoritairement des jeunes ayant obtenu leur majorité depuis la dernière élection.

En 2020, la participation avoisinait les 80%, en hausse par rapport au scrutin précédent. Reste à voir comment une crise économique historique, une défiance croissante envers les institutions et une confiance en berne vis-à-vis de la commission électorale affecteront la participation à l’élection de décembre.

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