RDC: MANIFESTATION ET éMOI à GOMA APRèS LA MORT D'UN JEUNE HOMME AU COURS D'UN VOL

L'agitation était vive au village de Turunga, en périphérie de Goma en République démocratique du Congo (RDC), grande ville de l’Est du pays. Dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 avril, des manifestants ont érigé des barricades et jeté des pierres sur la chaussée en réaction à la mort d’un jeune de la localité, assassiné au cours d’un vol à main armé.

Avec notre envoyée spéciale à Goma, Coralie Pierret

La manifestation a eu lieu alors que l’insécurité explose à Goma et que les forces de sécurité loyalistes sont régulièrement pointées du doigt. La nuit était déjà tombée le 14 avril à Turunga, une localité proche de Goma, quand un jeune du village a été assassiné dans la soirée. Il aurait refusé de donner son téléphone à un militaire, auteur présumé du crime, et depuis appréhendé par les forces de l’ordre.

En réaction, des pierres sont aussitôt jetées sur la route par les résidents qui dénoncent l’explosion de l’insécurité dans et autour de la ville de Goma,  ainsi que l’inefficacité des services de sécurité. Jean Claude Mambo Kawaya, président de la société civile du territoire de Nyiragongo, appelle à la tenue d’une « audience publique foraine » pour dissuader les criminels.

Depuis que la ville de Goma est encerclée par le Mouvement du 23 Mars – une rébellion épaulée par le Rwanda –, les militaires de l’armée congolaise et leurs alliés miliciens appelés Wazalendo sont régulièrement soupçonnées de vols, braquages ou assassinats. Samedi 13 avril, un tribunal militaire a condamné à mort un membre de la garde républicaine pour le meurtre d’un civil dans un restaurant, après avoir tenté de lui voler son téléphone.

À lire aussiRDC: à Goma, les hommes armés sont de plus en plus nombreux et l’insécurité explose

2024-04-15T23:19:41Z dg43tfdfdgfd