UN HOMME NOIR MEURT APRèS UNE ARRESTATION AUX ÉTATS-UNIS : LE SPECTRE DE GEORGE FLOYD RESSURGIT

Une nouvelle mort violente lors d'une interpellation relance la question des violences policières aux États-Unis. En 2023, 1329 personnes auraient été tuées par les forces de l’ordre dans le pays.

« I can’t breathe ! » (« Je ne peux pas respirer »), ses mots, devenus un slogan aux États-Unis après avoir été prononcés par George Floyd, en 2020, quelques minutes avant de mourir lors d’une arrestation, résonnent de nouveau dans l’actualité américaine.

Ils ont été prononcés par Frank Tyson, un autre homme noir américain, âgé de 53 ans, au cours de son interpellation par la police, le 18 avril dernier, dans l’Ohio. L’homme est mort après avoir eu la tête coincée sous le genou d’un policier, alors qu’il était menotté. Il avait été interpellé quelques minutes auparavant de manière musclée dans un bar, soupçonné d’avoir percuté un poteau électrique.

Si ce drame s’est déroulé dans des circonstances différentes (les images rendues publiques proviennent des policiers eux-mêmes, qui ont essayé de le réanimer), il renvoie à la mort dramatique de George Floyd et au mouvement "Black lives matters" (« Les vies noires comptent ») qu’il a fait naître outre-atlantique. Un mouvement de protestation contre le racisme et les violences policières.

Car le problème n’a évidemment pas disparu en quatre ans. En 2023, 1329 personnes auraient été tuées par les forces de l’ordre aux Etats-Unis, selon le projet Mapping Police Violence, qui répertorie le nombre de personnes tuées de cette manière dans le pays depuis 2013. Des chiffres en hausse chaque année, depuis trois ans.

Après la mort de Frank Tyson, les deux agents qui ont procédé à son arrestation ont été placés en congé administratif, le temps de l’enquête.

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