Les procureurs ont déclaré lundi à la Cour pénale internationale qu'ils étaient convaincus que deux chefs présumés d'un groupe rebelle majoritairement chrétien en République centrafricaine étaient coupables de multiples chefs d'accusation de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
Les procureurs ont déclaré lundi à la Cour pénale internationale qu'ils étaient convaincus que deux chefs présumés d'un groupe rebelle majoritairement chrétien en République centrafricaine étaient coupables de multiples chefs d'accusation de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
L'ancien président de la fédération centrafricaine de football, Patrice-Édouard Ngaïssona, et Alfred Yekatom, un chef rebelle connu sous le nom de Rambo, sont accusés d'avoir participé à des atrocités, notamment des meurtres, des actes de torture et des attaques contre des civils. Les accusations découlent de leur rôle en tant que hauts responsables d'une milice à prédominance chrétienne connue sous le nom d'Anti-Balaka, qui s'est engagée dans des combats acharnés avec le groupe rebelle Seleka à prédominance musulmane en 2013 et 2014.
"Pour nous, l'impunité n'est tout simplement pas une option. Et encore moins dans cette affaire. Les preuves présentées au cours de cette affaire ont établi la culpabilité des deux accusés pour les crimes reprochés", a déclaré le procureur adjoint Mame Mandiaye Niang.
Les deux hommes ont clamé leur innocence pendant les trois années qu'a duré la procédure, le premier procès à se concentrer sur les violences qui ont éclaté après la prise de pouvoir par la Seleka en République centrafricaine en 2013.
Les deux hommes risquent des peines maximales de prison à vie s'ils sont reconnus coupables.
La République centrafricaine est embourbée dans un conflit depuis que des rebelles ont forcé le président de l'époque, François Bozize, à quitter ses fonctions. Les milices anti-balaka ont riposté, ciblant également des civils et faisant fuir la plupart des habitants musulmans de la capitale, Bangui, dans la peur.
Le mois dernier, les juges du tribunal ont levé les scellés sur un autre mandat d'arrêt dans le cadre de l'enquête. Selon les procureurs, Edmond Beina commandait un groupe d'environ 100 à 400 combattants anti-balaka responsables du meurtre de musulmans au début de 2014 dans un village de l'ouest de la nation appauvrie.
2024-12-09T15:13:04Z