KATIER BAMBA : « WAVE VEUT CAPITALISER SUR LA PUISSANCE FINANCIèRE DES DIASPORAS AFRICAINES »

À la tête de Wave en Côte d’Ivoire, Katier Bamba revient dans un entretien vidéo à JA, sur les principaux chantiers et défis que doit relever la jeune pousse américano-sénégalaise spécialisée dans le mobile money.

La start-up spécialisée dans le mobile money est incontournable en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, Wave revendique 8 millions d’utilisateurs par mois tandis qu’en Côte d’Ivoire, elle assure peser pour 70 % des parts de marché sur le paiement en mobile money. L’entreprise compte pas moins de 2000 collaborateurs au niveau mondial, dont 900 au Sénégal et 600 en Côte d’Ivoire.

Ambitions et défis

Si elle a été cofondée par les Américains Drew Durbin et Lincoln Quirk, c’est Coura Sène, ex-directrice générale régionale, désormais directrice de la réglementation et des affaires publiques au niveau du groupe – couronnée dirigeante de l’année lors de l’AFIS 2023*- , qui est à la barre sur la stratégie de développement de la société en Afrique de l’Ouest.

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Et le cap est, parfois, difficile à tenir. En Côte d’Ivoire la start-up est parvenue à intégrer 150 000 marchands, des grandes marques comme Carrefour, Decathlon, Burger King ou Prosuma, mais également des PME et des petits marchands ambulants. Cependant, outre les difficultés rencontrées parfois avec les opérateurs publics ou privés, Wave peine encore à se faire une place dans le secteur des assurances. Plus largement, si le plan initial était de se lancer à la conquête de toute la sous-région, pour l’heure, Wave a revu ses ambitions à la baisse. Bien que présente au Mali, au Burkina et en Gambie, la jeune pousse se concentre d’abord sur la solidification de ses bases en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

Présent parmi les quelque 2000 décideurs économiques et politiques du continent rassemblés lors de l’Africa CEO Forum, Katier Bamba, directeur général de Wave Côte d’Ivoire, a accordé un entretien en vidéo à Jeune Afrique. Rappelant que Wave a parmi ses principaux objectifs de « capitaliser sur la taille et la puissance financière des diasporas africaines », Katier Bamba insiste également sur la volonté de l’entreprise de miser sur « le commerce international, notamment avec la Chine ».

Parmi les écueils qu’il identifie : la difficulté de parvenir à obtenir rapidement des accords avec les autorités régulatrices, tant sur les marchés « historiques » de Wave que dans ceux sur lesquels la startup américano sénégalaise souhaite se lancer dans le futur.

(*) L’Africa financial industry summit (AFIS), s’est tenu les 15 et 16 novembre 2023 à Lomé.

L’Africa CEO Forum s’est tenu les 16 et 17 mai 2024 à Kigali.

Les deux évènements sont organisés par Jeune Afrique Media Group.

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