L’OPPOSITION TOGOLAISE FAIT SON AUTO-CRITIQUE

À l'issue de ces élections du 29 avril dernier au Togo, le parti au pouvoir (Unir) a remporté 108 des 113 sièges de députés. Unir a aussi remporté 137 des 179 sièges de conseillers régionaux.

L'opposition, dans son ensemble, s'en sort avec cinq sièges de députés et une quarantaine de sièges de conseillers régionaux.

Au-delà des soupçons de fraude, des questions surgissent autour de la part de responsabilité de cette même opposition quant aux résultats obtenus lors des élections législatives et régionales du 29 avril dernier.

Des "querelles"

Dodzi Apevon, président des Forces démocratiques pour la République (FDR), reconnaît que "ce qui nous arrive aujourd'hui, nous y avons contribué. Nous aurions dû adopter un autre comportement, peut-être pour encourager les électeurs à être plus nombreux à nous soutenir. À cause de nos difficultés, à cause de nos querelles, le parti au pouvoir en profite toujours pour truquer, pour voler".

L'opposition togolaise s'est présentée en rangs dispersés à ces élections. Cela aurait émietté ses voix, ce qui a profité à Unir. Elle a échoué à représenter une alternative crédible au parti au pouvoir.

"Boucs émissaires"

Dodzi Kokoroko, ministre et candidat d’Unir aux législatives, estime que "cette opposition refuse de faire un travail sur elle-même, en trouvant des boucs émissaires. Cette opposition peut renaitre de ses cendres si elle décide de faire son autocritique, plutôt que de trouver des boucs-émissaires. Dans le cadre de ces élections, l'opposition n'avait aucunement proposés des programmes. Je vous le dis, quand on est uni, on est forts".

Jean Kissi, membre de l'opposition qui s'est présenté en candidat indépendant lors de ces élections, appelle à ne pas baisser les bras. Pour lui, "l'opposition doit lutter en bloc. Ça doit être un seul combat bloc contre bloc. Je crois qu'il faut qu'on en prenne conscience. L'opposition doit se lever et mener ce combat".

Auteur: Noël Tadégnon

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