L’OR POURRAIT DéPASSER LES 1.000 DH LE GRAMME AU MAROC D’ICI FIN 2024

L’or, ce métal précieux tant convoité, a récemment connu une ascension spectaculaire, atteignant des sommets inédits. Ce regain d’intérêt n’a pas échappé aux investisseurs, qui observent avec attention les fluctuations incessantes de ce marché. En tant que « principale couverture contre l’inflation », l’or maintient son statut de « valeur refuge », offrant une bouée de sauvetage aux portefeuilles en période de turbulences économiques mondiales.

Ces variations sont principalement dictées par des enjeux géopolitiques, les données sur l’inflation, et les anticipations concernant les taux d’intérêt à l’approche des réunions des banques centrales.

À l’aube de l’année 2025, les analystes de la « Bank of America » ont revu à la hausse leurs prévisions. Ils estiment désormais que le prix de l’or pourrait frôler les 3 000 dollars l’once l’année prochaine. Cette perspective est renforcée par des « achats solides de lingots », particulièrement notables en Asie, entraînant une demande qui a propulsé le « métal jaune » à son meilleur deuxième trimestre depuis au moins 25 ans, selon les données du Conseil mondial de l’or.

Cette dynamique haussière mondiale devrait avoir des répercussions sur le marché marocain. Mohamed Mourchid, président de l’Association nationale des artisans de la joaillerie au Maroc, a confié à Hespress que « le prix de l’or en bijouterie pourrait franchir la barre des 1.000 dirhams le gramme d’ici la fin de cette année ou au début de l’année prochaine ».

Mourchid a précisé que la « pénurie de matière première », actuellement évaluée à 650 dirhams le gramme, se fait ressentir avec acuité dans la majorité des ateliers et chez divers commerçants de bijoux au Maroc. Il a ajouté que si le prix mondial de l’once atteignait 3.000 dollars, « nous pourrions assister à des prix record sans précédent au Maroc ». Actuellement, l’or en bijouterie varie entre 750 et 900 dirhams selon sa qualité, a-t-il précisé.

En dépit des idées reçues sur une possible diminution de la demande, Mourchid, également premier vice-président de la Fédération marocaine des bijoutiers, assure que la demande reste stable. Il souligne que la qualité demeure le critère déterminant pour les consommateurs, notamment ceux qui reconnaissent la valeur intrinsèque de l’or. « Il ne faut pas conclure à un ralentissement majeur du marché », ajoute-t-il notant que « le prix international n’a aucun rapport avec le prix local, car le monopole sur le marché national fait grimper le prix du gramme de 50 dirhams supplémentaires par rapport aux niveaux internationaux ».

Lors de son entretien avec Hespress, Mourchid a également plaidé pour la création d’un bureau spécialisé dans l’achat et la vente d’or au Maroc, comme c’est le cas dans d’autres pays. Selon lui, « l’ouverture du marché et sa libéralisation pour les commerçants d’or réduiraient le niveau élevé de monopole sur ce métal précieux et restreindraient la marge de certains acteurs dans le recyclage et le mélange des matériaux ».

Tout en saluant les « grands efforts » des services des douanes marocaines pour réguler l’or importé et garantir l’équilibre du marché, Mourchid a appelé à l’application des recommandations de l’« étude stratégique réalisée entre 2018 et 2019 par les secteurs gouvernementaux (économie, finances, commerce, industrie…) sur le secteur des bijoux et de la joaillerie ». Selon lui, cette étude, bien que contribuant aux professionnels, reste encore « sur les étagères ».

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