MARC MáRQUEZ A "DéTRUIT" SON WEEK-END EN QUALIFICATIONS

Marc Márquez était ravi de ses sensations après la première journée au GP de Saint-Marin, mais une chute en qualifications a probablement gâché ses chances pour l'ensemble du week-end. L'Espagnol ne s'est retrouvé que neuvième sur la grille et, même s'il a réussi à remonter en cinquième position lors du sprint, il regrette cette coûteuse erreur.

"Je me suis pénalisé, ou plutôt j'ai détruit mon week-end en Q2, avec une erreur à deux virages de la fin dans un tour qui m'aurait mis en deuxième ligne", a déploré Márquez. "Cela a compromis nos chances à la fois pour le sprint et la course."

Márquez a reconnu un certain excès d'optimisme alors qu'il manquait de repères avec un pneu neuf à l'arrière : "J'ai fait tous les EL2 avec un pneu qui avait beaucoup de tours. J'avais une référence. Dans ce tour, je suis sorti extrêmement vite du virage 14 et j'étais 8 km/h plus rapide en arrivant à ce virage 15."

"J'étais sur la bonne trajectoire, avec autant de gaz, mais j'avais plus de vitesse et je me suis incliné plus vite, donc j'ai perdu l'avant. Malheureusement, c'est l'un de mes meilleurs virages sur le circuit et quand tu te sens bien, tu attaques plus. Ce n'était pas le moment pour le faire."

Márquez estime que son erreur lui a "absolument" coûté une chance de podium : "Dans ce tour, je visais cette deuxième ligne, qui est acceptable pour jouer les premières places. Quand tu es en troisième ligne, entre les KTM, tout devient très difficile, parce qu'ils freinent super tard, ils accélèrent super fort pendant cinq ou six tours, puis ils réduisent beaucoup leur rythme et c'est là que tu perds beaucoup de temps."

Des dépassements très difficiles

Comme Fabio Quartararo, Marc Márquez a en effet évoqué de grandes difficultés pour réaliser des dépassements, en particulier sur les pilotes KTM. Le pilote Gresini est resté neuvième au départ, en prenant l'avantage sur Maverick Viñales mais en étant doublé par Jack Miller. Márquez a réussi à doubler Marco Bezzechi, Miller, Brad Binder et enfin Pedro Acosta en fin d'épreuve, non sans mal.

"Le dépassement sur Brad, je le préparais depuis le tour précédent. Je suis entré, j'ai glissé de l'arrière, j'ai fait un blockpass et je suis resté sur la trajectoire. C'est la seule façon de doubler. Comme on l'a vu, beaucoup de pilotes étaient coincés derrière d'autres."

"Je préparais le même dépassement sur Acosta mais heureusement pour moi, il a fait une petite erreur entre les virages 11 et 12, il a un peu relâché les gaz et j'ai juste plongé. C'était super difficile parce que quand je me rapprochais de lui, il y avait une sorte d'aspiration vers sa moto et avec la jambe, j'essayais juste de compenser. Heureusement pour nous deux, il n'y a pas eu de contact et on a fini le virage."

Marc Márquez et Pedro Acosta

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Márquez est néanmoins l'un de ceux qui a pu doubler quelques pilotes lors du sprint, principalement parce qu'il n'était pas à sa véritable position dans la hiérarchie : "La plus grosse différence est que j'étais une demi-seconde plus rapide que les gars devant moi, donc je pouvais doubler. Si tu es juste un ou deux dixièmes plus rapide que celui qui te devance, tu ne peux pas le doubler. Par exemple, Bagnaia était derrière Martín : impossible de doubler. Il faut être beaucoup plus rapide que celui de devant."

Plusieurs éléments expliquent les difficultés rencontrées par de nombreux pilotes pour les dépassements, entre un tracé peu favorable aux attaques, l'influence des ailerons et une chaleur qui n'aide pas : "C'est une combinaison de l'aérodynamique et des températures élevées."

"La température du pneu augmente beaucoup, donc la pression du pneu augmente beaucoup, et on a de gros blocages. Quand on est derrière quelqu'un, c'est impossible de freiner au même endroit, il faut freiner un peu plus tôt. Même avec ça, on ralentit la moto dans la toute dernière partie, donc on pousse plus sur le pneu avant."

"C'est une piste étroite et c'est critique parce que tu ne peux pas profiter de l'aspiration, mais cela te gêne beaucoup au freinage", a détaillé Márquez. "En Autriche, il y a beaucoup de gros freinages mais avec les longues lignes droites, l'aspiration t'aide. Cette piste est l'une des plus dures pour les dépassements."

Avec Germán Garcia Casanova

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