POURQUOI LE LARGE D'AL HOCEIMA EST-IL SECOUé PAR DES SéISMES RéCURRENTS?

Depuis le séisme qui a frappé le Maroc en septembre dernier, de nombreuses petites et légères secousses ont eu lieu dans le pays. Il s’agissait dans les premières semaines de répliques du premier séisme, mais depuis, le nord du Maroc, au large d’Al Hoceima, de nombreuses secousses sismiques ont lieu en mer. Quelles explications pour ces phénomènes ?

Sept mois après le séisme inattendu qui a surpris tous les sismologues par sa force et son emplacement géographique qui n’était pas prédestiné à une telle secousse tellurique, le Maroc continue d’enregistrer des secousses légères dans certains endroits.

Cette semaine, depuis lundi, le pays a enregistré 8 petites secousses ne dépassant pas les 3 sur l’échelle de Richter. Leur particularité, la plupart de ces secousses ont eu lieu dans l’Est du détroit de Gibraltar au large d’Al Hoceima.

En effet, cinq sur les huit secousses ont eu lieu au même endroit au large de la ville en pleine mer, lundi 25 mars à 20h17 pour une secousse de 2,2 sur l’échelle de Richter, de 2,4 à 22h45 le même soir, et puis mercredi soir à 17h25 (2,7), à 21h46 (3,2) et à 01h07 (2,5), selon des sites de suivi des séismes en temps réel. Tandis qu’une secousse a touché Sidi Boufrah dans la région d’Al Hoceima.

Mardi, une secousse de 3,3 sur l’échelle de Richter a été enregistrée à Sidi Brahim, l’un des endroits où le séisme de septembre a frappé fort. Pour rappel, le tremblement de terre de septembre dernier était d’une magnitude 7 sur l’échelle de Richter dans la province d’Al-Haouz, au sud-ouest de la ville de Marrakech.

Si certaines de ces secousses sont des répliques du séisme, les autres peuvent être indépendantes. Les sismologues estiment que tout le pourtour méditerranéen, y compris le Maroc, est susceptible de subir de gros séismes, même si le Maghreb, dans son ensemble est une région qui présente un risque et une intensité sismiques faibles à modérées.

Le Maroc, avec sa façade atlantique, se trouve dans la jonction des plaques nord-américaine, eurasiatique et africaine, et les frictions entre ces plaques produisent un impact direct sur le pays. Ainsi, un séisme qui commence par exemple au Portugal peut avoir des effets sur le Maroc au niveau de sa façade côtière.

Les secousses au large d’Al Hoceima, ville qui a connu un séisme destructeur en 2004, s’expliquent par le fait qu’elle se situe au niveau de la frontière des plaques africaines et européennes, au niveau du détroit de Gibraltar, où se concentre la majorité des séismes.

Ces derniers 7 jours, Al Hoceima a connu 20 séismes d’une magnitude allant jusqu’à 3,2 dans un rayon de 100 km, selon le site spécialisé Volcano Disovery, dont 1 séisme de magnitude 3 ou plus, 17 séismes de magnitude entre 2 et 3 et 2 séismes de magnitude inférieure à 2.

Après le séisme qui a frappé la région d’AL Haouz, les scientifiques et les autorités marocaines ont dû réévaluer le niveau de risque sismique de la région. Les sismologues estiment que le tremblement de terre initial pourrait (ou ne pourrait pas) en provoquer un autre des semaines voire des mois plus tard, plus au sud ou au nord, comme ce fut le cas en Turquie.

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