| Des spécialistes avancent que l’agro-écologie pourrait devenir l’un des piliers de l’économie rurale. |
Améliorer les revenus, l’environnement et l’aspect social. Tel est l’objectif que promeut depuis quelque temps le Fonds de développement agricole (FDA). Cette initiative vise à soutenir les paysans pour qu’ils augmentent leur production tout en préservant l’environnement et en améliorant leurs revenus. «Pour la région Analamanga, environ 10% des projets agricoles sont actuellement orientés vers l’agroécologie. Cette année, nous prévoyons d’augmenter cette part à 20% au niveau du FDA Analamanga», explique Zofanirinala Tsimimahery, responsable technique au FDA.
Les agriculteurs ayant bénéficié de cet appui vantent cette pratique qu’ils considèrent comme novatrice, adaptée à leur environnement. Jean Bien Aimé Randriamihina cultive des oranges à Atsimondrano, à Vontovorona. Selon lui, les techniques agro-écologiques lui ont permis d’économiser des ressources : «Avec la production agro-écologique, nous avons pu améliorer l’irrigation de nos terrains. Elle est maintenant mécanisée. L’eau est acheminée par des tuyaux, ce qui évite les gaspillages inutiles tout en améliorant le rendement», explique-t-il.
En outre, la production bio voit également une augmentation, car les éléments organiques du champ peuvent être transformés en compost pour nourrir à nouveau les plantes et les jeunes pousses. En promouvant l’adaptation au changement climatique, en atténuant ses effets et en améliorant la résilience des exploitants familiaux touchés par la famine, l’agro-écologie a contribué à la production et à la consommation d’aliments nutritifs et sains, tout en stimulant les économies locales et les marchés locaux.
Itamara Randriamamonjy