PRÉSIDENCE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE - LE CASTING COMMENCE

L’élection des membres du bureau permanent dont celle du président animera la session spéciale de la nouvelle législature.

Après la publication des résultats des élections législatives, le nom du futur président de l’Assemblée nationale focalise l’attention de l’opinion. Plusieurs noms sont chuchotés.

Qui succédera à Christine Razanamahasoa au Palais de Tsimbazaza? C’est la grande question qui taraude le microcosme politique depuis la publication des résultats des élections législatives. La seule certitude pour le moment est que le futur président sera issu du camp de la majorité, en l’occurrence l’Irmar. Mais il doit être un homme ou une femme de confiance qui ne changera pas de veste en cours de mandat, comme ce fut le cas de la présidente sortante Christine Razanamahasoa, proposée par le groupe parlementaire Mapar mais qui a fait un volte-face en faveur de l’opposition. Pire, elle a été à la tête d’une motion de censure contre le Premier ministre Christian Ntsay.

Selon des sources, plusieurs noms circulent dans les coulisses depuis quelques jours pour être à la tête du perchoir. La mieux placée serait la députée élue à Fianarantsoa I, l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Marie Michèle Sahondrarimalala. Parmi les rares femmes élues, elle remplacerait la seule femme présidente d’une institution. En outre, elle est Betsileo comme la présidente sortante. Tout joue en sa faveur, reste à savoir si le président de la République est prêt à se séparer de ce membre compétent du gouvernement, de surcroît dans un domaine clé comme l’éducation. D’un autre côté, Il faut aussi prendre en compte le respect qu’elle doit aux électeurs qui l’ont élue. Renoncer à son statut de parlementaire pour redevenir ministre serait assez mal perçu.

Équilibre régional

L’ancien ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Justin Tokely, député élu à Sambava, figure également parmi les prétendants au perchoir. C’est un élément important du gouvernement qui maîtrise bien l’administration. Originaire du Nord, il pourrait prendre les commandes à Tsimbazaza, au nom de l’équilibre régional, si le Premier ministre Christian Ntsay n’était plus reconduit.

La présence du député élu à Sainte-Marie, l’ancien ministre de la Justice, Herilaza Imbiky, parmi les noms chuchotés pour prendre les commandes à Tsimbazaza, surprend un peu. Il réapparaît après avoir disparu du circuit politique depuis son éviction du gouvernement suite au scandale de publication vidéo l’impliquant dans une corruption et racket en février 2022. Son avantage est justement de ne plus être ministre, donc d’être libre et disponible.

Le quatrième candidat pressenti serait l’inamovible député d’Ambovombe, Philobert Milavonjy. Ancien député HVM, il s’est reconverti en fervent partisan de la majorité après avoir vu les réalisations du gouvernement, en particulier en matière de lutte contre la sécheresse et la malnutrition dans sa région. Son atout serait d’être originaire du Sud. Son tour est peut-être venu après plusieurs mandats à Tsimbazaza. Lui non plus n’a pas un poste ministériel et est totalement disponible.

Pour le moment, les tractations sont en cours et il n’y a rien de définitif. Les pourparlers seront décisifs dans les jours à venir pour se fixer sur le nom du futur président de l’Assemblée nationale. D’ici là, tout peut encore changer.

L'express de Madagascar

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