LAVILLENIE, NON-QUALIFIé POUR LES JEUX, FRUSTRé "DE TOUT JOUER SUR UNE COMPéTITION Où ON NE PEUT PAS S'EXPRIMER"

5,72 m. Voilà la barre sur laquelle l’ancien recordman du monde Renaud Lavillenie (37 ans) a buté ce dimanche après-midi à Angers. Il a été chaudement encouragé par le public, mais a dû faire avec des conditions climatiques assez difficiles. "On a tous été en galère avec le vent", regrette le perchiste. "Il y a un sentiment de frustration de tout jouer sur une compétition où on ne peut pas s'exprimer."

Un échec pas synonyme de retraite

Si Renaud Lavillenie a tout joué sur ces championnats de France, c’est à cause d’une blessure aux ischios, qui l’a conduit à une opération en septembre dernier. Après huit mois d’arrêt, sa course contre la montre entamée à la fin du mois de mai n’a pas abouti. Le champion olympique 2012 préfère relativiser: "Si j’avais 25 ans, que j’étais en pleine bourre, je raterais les Jeux de ma vie. Mais j’ai déjà gagné une fois, failli gagner une deuxième, les gens ne voient que par les Jeux, mais la perche ne tourne pas qu’autour de ça. Si ne pas aller à Paris me permet de faire deux ou trois championnats du monde de plus, je prends."

Renaud Lavillenie compte donc continuer à sauter pendant plusieurs années, et vivra les Jeux olympiques derrière sa télé. Au stade de France, les Bleus compteront sur Thibault Collet, nouveau champion de France, qui visera une médaille. 

Gros suspense sur le 800m

Cette dernière journée des championnats de France promettait du suspense, elle en a offert, notamment sur le 800m masculin. Quatre hommes avaient réalisé les minima, et se battaient pour trois places à Paris. C’est finalement le champion d’Europe en titre Gabriel Tual qui s’est imposé, devant Benjamin Robert et la surprise Corentin le Clezio, qui a coiffé sur la ligne Yanis Meziane, demi-finaliste des derniers Mondiaux qui ne verra donc pas les Jeux.

Sur le 110m haies, Sasha Zhoya a imposé sa loi et sera le leader de la délégation française, aux côtés, selon toute vraisemblance, de Wilhem Belocian et Raphael Mohammed. Forfait pour cette compétition, le finaliste des derniers Jeux Olympiques Aurel Manga laisse passer sa chance, tout comme Pascal Martinot-Lagarde.

Enfin, la doyenne de ces championnats, la discobole Mélina Robert-Michon a remporté son 24e titre de championne de France, sans pour autant réaliser les minima. Son classement mondial devrait cependant permettre à la candidate au rôle de porte-drapeau de disputer ses septième Jeux.

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